PATRIMOINE BÂTI, VILLE DE REPENTIGNY

MAISON LAPERCHE DIT ST-JEAN

1206, boulevard L’Assomption, Repentigny, Qc (Lot 178)


Le texte qui suit est un extrait d’un document réalisé sous la direction du Père Lucien Leblanc, entre 1975 et 1978. Le lecteur comprendra alors que plusieurs changements concernant, soit les propriétaires, soit l’apparence des maisons, ont pu se produire au cours des quarante dernières années. Note : la maison a été détruite au début de l'année 2016.


Cette maison au carré de pièce sur pièce offre un bon exemple de profil de type québécois, confirmé par la pente adoucie de son toit.

D'autres éléments proviennent de la même inspiration : le toit à versants de tôle à baguette, la corniche assez large et le larmier s'avançant sur la galerie. Les cheminées de pierre sont de petit volume ; celle du côté sud a déjà servi, tandis que l'autre n'est qu'une parure.

La maison que l'on aperçoit n'a pas toujours été située en retrait de la route ; il y a une trentaine d'années, elle côtoyait la chaussée, comme ses voisines. À cette époque, elle était recouverte de déclin de bois et reposait sur des roches liées à du mortier. Aujourd'hui, elle est habillée de stucco au motif uni ou travaillé en forme de pierre ; son solage est de ciment. Les fenêtres, autrefois à petits carreaux répartis sur deux vantaux, sont maintenant de modèle anglais. (1978)

On retrouve les troncs d'arbre équarris ou seulement écorcés par endroits, qui soutiennent le plancher du rez-de-chaussée ; quelques-uns menacent de fendre encore plus. Cette même sorte de troncs d'arbre, mais de plus petit diamètre, soutient la charpente du toit. Les planches de la couverture sont très larges et s'appuient sur ces chevrons

L’intérieur du carré est de petites dimensions ; on y retrouvait autrefois une chambre à l’arrière, un salon vers l’avant, et une cuisine qui occupait la moitié nord de la maison. Aujourd'hui, le salon et la cuisine se trouvent à l’avant de la maison, et une nouvelle cuisine, datant de cinq ans (1978) constitue une ajoute à l’arrière du carré originel, et communique directement aux autres pièces. Un escalier de bois à contre-marche n'a pas bougé, il communique maintenant à la nouvelle cuisine.

À l’étage, deux chambres se répartissent de part et d'autre de l’escalier ; deux petites fenêtres, donnant sur les murs de pignon, les éclairent.

À l’extérieur, la maison reste implantée dans son élément naturel : deux champs et la rivière d'une part et une vieille remise de l'autre côté, l’avoisinent, comme aux bons vieux jours. On utilisait la remise comme cuisine d'été, autrefois, et c'est sûrement là l’explication de ses nombreuses fenêtres.

Nicole Mascherin, Lucien Leblanc

Recherche sur la patrimoine de Repentigny, Repentigny, 15 nov. 1978, Lucien Leblanc et collaborateurs, p. 90-91. Document déposé à la Ville de Repentigny.

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