PATRIMOINE BÂTI, VILLE DE REPENTIGNY

MAISON ROBILLARD

Autrefois, située au 465, rue Notre-Dame, Repentigny, Qc (Lot 83-1)

Maintenant située sur L’Île-Lebel


Le texte qui suit est un extrait d’un document réalisé sous la direction du Père Lucien Leblanc, entre 1975 et 1978. Le lecteur comprendra alors que plusieurs changements concernant, soit les propriétaires, soit l’apparence des maisons, ont pu se produire au cours des quarante dernières années.


Cette volumineuse maison, d'inspiration québécoise, semble combiner de façon symétrique deux modes de construction bien différents : un carré très ancien de 27’ X 29’, fait de pièce sur pièce et recouvert aujourd'hui de déclin de bois, et un autre de 23’ X 26’, fait de briques et beaucoup plus récent. Si la différence de mode de construction et de matériaux est apparente à l'extérieur, elle devient invisible à l'intérieur ; on pénètre de l’un à l'autre sans franchir de mur.

À l'endroit où s'élevait le carré de briques, il y avait dès l'origine une petite cuisine d'été accompagnée d'un hangar à bois. Le carré de briques, bâti en 1929, comprend une grande cuisine hiver-été et trois autres pièces au rez-de-chaussée. Un escalier longe l'arrière de la maison et conduit, de chaque côté d'un long corridor, à quatre chambres.

Quant au carré original de pièce sur pièce, il a été construit à l'aide de madriers de 10’’ de large et de 3’’ d'épaisseur, disposés horizontalement et assemblés trois à trois à l'aide d'une cheville de bois. Ces madriers reposaient sur un solage de 4’ de haut fait de pierres bouchardées, qui n'a pas été rehaussé depuis.

Dès 1796, les donateurs se réservaient « le bas de la maison et la moitié des appartements du haut ». Il semble donc que le deuxième plancher ait été divisé en chambres ou cabinets à cette époque. On a réaménagé le deuxième plancher en 1929, en élevant sensiblement le plafond; on y retrouve deux chambres. L'appui-chaises qui faisait le tour de l'étage a disparu.

L'escalier de meunier qui, jadis, accédait à l'étage, a changé de place; le « poêle à fourneaux » (1) qui se trouvait dans la salle d'entrée a disparu. On retrouve un grand salon double là où, autrefois, il y avait une séparation. Des deux foyers, on ne retrouve trace que du plus grand, situé au sud-est de la maison; la cheminée correspondante est cependant plus petite que son opposée.

Bien éclairée au rez-de-chaussée, par de larges fenêtres à six carreaux, on ne rencontre pas de lucarnes au deuxième, cependant, et les chambres situées vers l'avant souffrent un peu du manque d'ouvertures. Seule une petite fenêtre de côté les éclaire.

Au dehors, le toit est recouvert de tôle à la canadienne, et le larmier, de tôle à baguette. Ce dernier s'est avancé avec les ans jusqu'à recouvrir complètement la galerie à six colonnes. L'angle arrondi que fait celle-ci, en tournant le coin de la maison, témoigne bien qu'on savait joindre l'utile à l'agréable. (2)

Nicole Mascherin, Lucien Leblanc

1. Donation de Josephte Paré à Michel O'Brien, son fils, 19,02,1855 God. Chagnon, notaire.

2. Recherche sur la patrimoine de Repentigny, Repentigny, 15 nov. 1978, Lucien Leblanc et collaborateurs, p. 61-62. Document déposé à la Ville de Repentigny


Cette maison de bois, la deuxième à posséder une cheminée en pierre, est construite, nous a dit son propriétaire, de madriers de pin jaune, épais de 3’’, larges de 10’’, empilés sur le plat et chevillés par sections de trois. L’annexe, à deux étages en briques, date de 1929.

Repentigny, Répertoire des immeubles traditionnels, Été 1975, Ministère des Affaires culturels, Direction général du patrimoine, 1979

⇧ Ce site est hébergé gratuitement @
@