PATRIMOINE BÂTI, VILLE DE REPENTIGNY

MAISON PILON

397, rue Notre-Dame, Repentigny, Qc (Lot 101-87)


Le texte qui suit est un extrait d’un document réalisé sous la direction du Père Lucien Leblanc, entre 1975 et 1978. Le lecteur comprendra alors que plusieurs changements concernant, soit les propriétaires, soit l’apparence des maisons, ont pu se produire au cours des quarante dernières années.


Dans la longue série des documents relatifs au lot no 101, la maison Pilon est souvent citée, mais de façon plutôt discrète.

L'acte de foy et hommage présenté par P. Legardeur en 1724 déclare ce lot au nom de Mathurin Pilon qui possède « maison, grange et estable ». En 1768, Marie Gamache, épouse de feu J.-B. Pilon, fait dresser un inventaire des biens du défunt. À ce moment, la maison de pierres de « 27 pieds par 24 pieds » est couverte en « planche simple avec planchers haut et bas en « madrilliés embouffetés et portes vitrées ». Les documents relatifs à la période 1724-68 établissent une parfaite continuité dans les transactions, sans donner les précisions reliant nécessairement la maison de 1724 à celle de 1768. Cependant, les arbitres qui président à l'inventaire de 1768 jugent la maison en « assez bon état ». En nous appuyant sur cet indice, nous pouvons affirmer avec certitude que la maison de pierres de 1768 accumule déjà un nombre suffisant d'années pour être comptée au nombre des édifices datant du régime français.

Par la suite, les informations relatives à la maison se résument ordinairement à ces seuls mots : « avec maison et autres dépendances. »

C'est en 1962 que M. Jean Beaudoin et son frère y effectuent des travaux de restauration tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Pour l'intérieur, M. Beaudoin nous assure que le modelage des boiseries et des fenêtres respecte scrupuleusement les détails observés dans l'ancien aménagement. Pour la maçonnerie, dit-il, des travaux plus considérables étaient devenus nécessaires. Le nouveau revêtement et la disposition des joints nous éloignent sensiblement des bâtiments du régime français.

C'est le grenier qui conserve avec le plus de fidélité ses traits primitifs : planche simple du toit, entraits et poinçon. Certaines ferrures du rez-de-chaussée nous paraissaient très anciennes, mais M. Beaudoin nous assure qu'elles ont été achetées à L'Assomption et proviennent du manoir de Robert de Roquebrune.

La maison Pilon dissimule facilement son âge. On pourrait le regretter ; c'est sûrement son titre le mieux établi.

Lucien Leblanc

Recherche sur la patrimoine de Repentigny, Repentigny, 15 nov. 1978, Lucien Leblanc et collaborateurs, p. 57-58. Document déposé à la Ville de Repentigny


Il s’agit sans doute d’une ancienne habitation de ferme, mais son bel entretien et la qualité des cadres d’ouvertures qu’on lui a ajoutés l’ont urbanisée. Les combles prennent jour par des fenêtres de pignons plutôt que par des lucarnes. À noter la souche de cheminée trompe-l’œil percée d’un simple conduit.

Repentigny, Répertoire des immeubles traditionnels, Été 1975, Ministère des Affaires culturels, Direction général du patrimoine,1979

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