PATRIMOINE BÂTI, VILLE DE REPENTIGNY

MAISON LONGPRÉ

404, rue Notre-Dame, Repentigny, Qc (Lot 98-1)


Le texte qui suit est un extrait d’un document réalisé sous la direction du Père Lucien Leblanc, entre 1975 et 1978. Le lecteur comprendra alors que plusieurs changements concernant, soit les propriétaires, soit l’apparence des maisons, ont pu se produire au cours des quarante dernières années.


S'il est certain que la construction de la maison Longpré se situe entre 1871 et 1900, moment où nous la retrouvons comme faisant partie de l'emplacement vendu à M. André Dufort, nous n'en pouvons fixer exactement la date. Une maison de pièce sur pièce dont l'ensemble était bien différent de celui d'aujourd'hui.

Elle était d'abord recouverte de « claboard » ou déclin de bois avec un toit de bardeaux. Sur la photo récente, on aperçoit un toit recouvert de tôle en baguette et un extérieur de papier brique. Jusqu'en 1952, les mêmes fenêtres et lucarnes qui ornaient la maison étaient soulignées de contrevents. La galerie s'étirait tout le long de la maison à l'avant, pour rejoindre la deuxième ajoute du côté sud, et à l'arrière elle rejoignait la cuisine d'été; aujourd'hui, elle a considérablement rétréci. Avant l'élargissement de la route nationale, soit en 1936, le sous-sol était en terre battue.

On a reculé la maison et déposée celle-ci sur des poteaux en cèdre, et on a fini le sous-sol en ciment. On retrouve encore le même plancher du rez-de-chaussée, composé de trois couches de madriers superposés, sur lesquels s'allonge l'unique couche de petites planches embouvetées soutenues, à intervalles réguliers, par cinq poutres horizontales faites de troncs d'arbre aux trois quarts équarris à la hache. Le plancher du deuxième est également embouveté et soutenu par trois poutres moulurées qui traversent la maison dans le sens de la largeur.

L'intérieur était divisé en deux : une grande cuisine d'été du côté nord avec un escalier qui montait à l’étage, et de l'autre côté, un salon et une petite chambre; à l’étage, on comptait une chambre et le reste servait de grenier. Aujourd'hui, on retrouve trois pièces au rez-de-chaussée, et deux à l'étage. Dès 1953, une ajoute composée d'une cuisine et d'un salon se juxtapose à la maison. La cheminée d'origine a été démolie vers la même époque et remplacée par une autre de brique qui dessert le chauffage central. Si, à l’étage, on regarde par l'ouverture la charpente du pignon, on y découvre les poutres équarries à la hache et les chevrons assemblés dès l'origine avec des chevilles de bois. Ce mode d'assemblage, très ancien, nous permet de situer la date de la construction de la maison plus près de 1871 que de 1900.

Dehors, à l'arrière, il y a un jardin de verdure. Une miniature de la Vierge enchâssée dans le mur de façade veille à protéger la douce existence de la maison.

Nicole Mascherin, Lucien Leblanc

Recherche sur la patrimoine de Repentigny, Repentigny, 15 nov. 1978, Lucien Leblanc et collaborateurs, p. 55-56. Document déposé à la Ville de Repentigny.

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