PATRIMOINE BÂTI, VILLE DE REPENTIGNY

MAISON PIERRE GOULET

201, rue Notre-Dame, Repentigny, Qc (Lot 126)


Le texte qui suit est un extrait d’un document réalisé sous la direction du Père Lucien Leblanc, entre 1975 et 1978. Le lecteur comprendra alors que plusieurs changements concernant, soit les propriétaires, soit l’apparence des maisons, ont pu se produire au cours des quarante dernières années.


Si l'oeil du connaisseur s'attarde d'abord aux peintures et objets d'art étalés à l'extérieur de la maison, il est également attiré par le cadre ancien et élégant de la maison.

Ancienne, elle apparaît pour la dernière fois dans nos documents en 1858, au moment où Pierre Goulet la possède; nous n'avons malheureusement pas, pour l'instant, d'autres contrats antérieurs qui nous renseigneraient sur la date de sa construction.

Élégante, elle ne l'a pas toujours été. Dès 1906, l'immeuble est déclaré « en mauvais état d'entretien et de réparations ». Au moment où son propriétaire actuel l'a obtenue, elle était à l'abandon.

Aujourd'hui, elle est bien vivante. Son propriétaire actuel l'a rénovée en ayant soin de ne pas détruire les éléments anciens, bien que la plupart, soient recouverts.

La laiterie, qui se trouvait attenante au côté nord-ouest de la maison, est une exception; elle a été démolie et remplacée par un atelier de travail qui longe tout le mur arrière de la maison.

Le carré de pièce sur pièce repose sur des poutres de 12’’ à 14’’ de largeur et de la roche ; deux petits soupiraux sont creusés du côté est. L'extérieur a été recouvert de déclin de bois bleu-gris. Les deux fenêtres de façade ainsi qu'une sur le mur de pignon nord ont conservé leurs contrevents très anciens, peut-être d'origine; ceux qui manquaient ont été remplacés par des répliques.

Le larmier est presque inexistant et la corniche est très légère et très ancienne. Le toit original de tôle a été recouvert de bardeau sur le versant qui donne sur la façade. Les petites cheminées de tôle coiffées d'un chapeau ont été peinturées de noir, comme les contrevents. Une vaste lucarne centrale s'avance sur le toit et sert de vitrine pour les objets d'art.

À l'intérieur, les planchers sont faits de planches embouvetées; celui du côté nord-ouest est surélevé par rapport au reste de la maison, comme s'il avait été refait. Les autres planches, du côté sud sont alignées dans l'autre sens, soit du nord au sud.

Les murs étaient recouverts de crépi posé sur des lattes de bois ; aujourd'hui, le crépi est caché par des murs de bois compressé.

Le plafond à caissons comprend des madriers d'inégale largeur de 4’’ d'épaisseur. Trois poutres de bois traversent la maison d’est en ouest. L'ancienne moulure en bois qui décorait le haut des murs et le tour des fenêtres est encore visible à certains endroits.

Le précédent escalier, à palier, qui se trouvait dans l'ancienne cuisine, située au nord-ouest de la maison, longe l'autre côté du mur de pignon, vers l'avant de la maison. La cheminée de brique du côté est, à cette même époque, reposait sur une armoire, au rez-de-chaussée, et des demi-troncs d'arbre également travaillés à la hache. L'assemblage à tenons et mortaises était retenu à l'aide de chevilles de bois.

On peut se féliciter de la nouvelle vocation de la maison et surtout de l'effort qui a été fait pour la préserver de l'état d'abandon où elle se trouvait il y a seulement dix ans.

Nicole Mascherin, Lucien Leblanc

Recherche sur la patrimoine de Repentigny, Repentigny, 15 nov. 1978, Lucien Leblanc et collaborateurs, p. 61-62. Document déposé à la Ville de Repentigny

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